Médecin-chef à la prison de la santé

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Véronique Vasseu
Le Cherche-midi Editeur. 2000
in8. Broché. 198 pages
isbn-10: 2-86274-711-4
isbn-13: 978-2-86274-711-8
Bon Etat car quelques rousseurs

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79892

Utilisé

5,90 € TTC

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Prison moyenâgeuse crasse indicible où règnent les rats les cafards et les punaises maladies qui n'existent qu'en temps de guerre détenus entassés suicides à la chaîne sida toxicomanie prostitution et viols... Tel est le quotidien de Véronique Vasseur médecin-chef à la prison de la Santé depuis 1993 ; elle décrit cette prison dans ce livre-document poignant. À l'heure où le débat sur le monde carcéral fait rage elle raconte les consultations dignes de la cour des miracles la violence quotidienne mais aussi l'opéra donné par les prisonniers les matchs de foot le système D... Ville dans la ville la prison de la Santé a ses quartiers et ses règles du jeu où se côtoient étrangers de tous pays petits malfrats et grands terroristes sans-papiers et VIP. Écrit à la première personne ce livre est un carnet de bord plus qu'un récit le témoignage vivant d'une femme qui a vécu ce qu'elle expose ici et cherche à nous faire partager l'horreur les souffrances et les émotions du monde carcéral. Et elle y parvient : rarement un témoignage sur la prison avait touché aussi juste. Les descriptions les anecdotes peuvent être pénibles à lire : horreur des crimes commis des conditions de détention des pathologies d'un autre âge. Elles font parfois sourire ce qui étonne dans cet enfer qu'est la Santé. Elles émeuvent toujours. La Santé c'est une ville dans la ville où règnent la saleté la détresse la maladie la perversité... Illogique irrationnel incompréhensible c'est un monde à part coupé de la vie. (...) C'est comme un grand couvent sale et sans spiritualité. Il faut vraiment une énergie incroyable pour ne pas sombrer. C'est plus qu'une punition c'est l'impasse totale la bouteille qu'on referme l'oxygène qu'on vous coupe brutalement. La plupart [des détenus] font de courts séjours dehors et se retrouvent vite ici. C'est notre ghetto notre honte. --Maya KANDEL