Nos délits d'initiés : Mes soupçons de citoyen

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Birenbaum Guy
Editions Gallimard. 2004
poche. broche. 329 pages
isbn-10: 2-07-031518-5
isbn-13: 978-2-07-031518-5
Très Bon Etat

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310899

Utilisé

3,90 € TTC

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C'est un mal français et une chanson. "On nous cache tout on nous dit rien". Les politiques grands de ce monde tairaient des choses que nous simples citoyens serions légitimement en droit de savoir. Tout le monde (entendez à peu près cinq mille initiés parmi les éditeurs les journalistes les politiques les patrons) est au courant et personne ne dit rien. "Je te tiens tu me tiens par la barbichette…". Autre chanson. Et certains éditeurs courageux journalistes méritants se chargeraient de révéler au grand public ces vérités ? petits secrets arrangements fraudes accointances liaisons dangereuses ? cachées sous sur le tapis du pouvoir en ce qui concerne l'argent et dans les placards de l'information en ce qui concerne les amants. Les livres de Sophie Coignard La Vendetta française ou le Bien entendu… c'est off de Daniel Carton prétendent mettre à bas les masques des connivences. À peu de choses près Nos délits d'initiés de Guy Birenbaum responsable de la collection Impact chez Denoël mais édité chez Stock reprend les mêmes informations tues au grand public. Il dénonce les collusions entre journalistes et politiques et la "réelle propension au mensonge d'élites politiques forcenées de communication". Tout à trac il évoque les pressions de l'affaire Elf le passé troskiste de Jospin la condescendance de grands médias pour certains grands patrons comme Jean-Marie Messier le mystère de la mort de Bérégovoy les stratégies des couples modèles les passe-droits de certains ministres jusqu'au supposé fils caché japonais de… Jacques Chirac ; en l'occurrence le seul véritable scoop du livre. Il s'efforce de montrer comment afin que le torchon ne brûle pas les petites affaires sont mises à l'étouffée La surabondance de petites informations le côté zap du livre peuvent créer une sorte d'écœurement chez le lecteur. Car au fond si on se gave de beaucoup de petites choses avec le sentiment d'être dans les coulisses du pouvoir on reste tout de même un peu sur notre faim. On n'aimerait pas seulement récolter ces informations par le biais d'un ouï-dire mais surtout connaître leurs véritables liens être capable d'appréhender la complexité du monde médiatico-politique en décrypter sa logique interne. Peut-être ne faut-il pas demander autant à ce type de livres qui vous met l'eau à la bouche sans vous servir le pain. Il y a cependant un double mérite au livre de Birenbaum : celui de faire l'autocritique d'"un tout petit monde" dont l'auteur avoue faire partie et de s'interroger sur la vocation du débat d'idées dans une société où la transparence n'est qu'une vitrine. --Denis Gombert